Le Louvre suite et fin!
Bonjour à tous !
Hier, on s’était arrêté au Louvre, après notre petite visite à Mona Lisa, la seconde fois, depuis le début du périple, mais vue l’étendue du lieu, et le nombre de choses à voire, vous en auriez fait autant, en plus, en vrai, c’est bourré de sièges et causeuses diverses où poser délicatement, ou beaucoup moins, son valseur, selon la forme du moment (olympique pour certains et ver-de-terrienne pour d’autres)…
Donc frangin nous signalant que la trotteuse de sa montre avait tendance à s’emballer, on décide de retourner au rez-de-chaussée, pour voire ces fameux taureaux, à côté des profileux, section Haute Hippopotamie, Mésopotamie pour les non initiés. On trottine (enfin on avait l’air d’arpenter fébrilement les salles à la recherche des sanitaires plutôt que d’admirer les diverses œuvres, déjà vues, d’ailleurs à l’aller). Au passage petit arrêt devant un tableau assez conséquent, côté dimensions, où l’on vise une fille en train de faire sa sieste sous un arbre et des mouflets volants tenant une espèce de drap, suspendus dans les airs (j’ai oublié le nom, sinon, je vous aurais balancé une image) j’annonce (assez fort) à frangin et dragon qu’ils connaissaient déjà le parapente et un monsieur, très vieille France me signale que, d’après lui, ça serait plutôt pour couvrir la nana, étant donné qu’elle porte pas grand-chose sur la couenne. J’acquiesce, mais tout en rajoutant qu’ils auraient dû prendre les infos météo, parce que le vent a l’air de les pousser dans le mauvais sens… frangin me tire presque par le bras (il me connaît ! Si je commence à délirer, on y est pour la nuit)
Une pancarte annonçant un escalier nous interpelle (escalier = montée et surtout ici descente, intéressant pour notre quête métaphysique) on l’empreinte (ça va nous faire gagner du temps, étant donné que ça va nous éviter d’avoir à se re-coltiner toute l’aile Denon, l’adresse de Mona, pour aller à Richelieu, celle du roi du médicament et de ses bœufs, et ceci en filant à travers Sully, « Te déranges pas pour nous, Ramsès, on fait que passer ! »
On se retrouve… en Afrique ! On a sous-estimé nos forces ? J’ai pas vu la méditerranée… Là, petit problème… sur le plan on devait tomber sur un emplumé bécotant un miroir (Amour faisant du bouche à bouche à Psyché si vous préférez) qu’on avait croisé à l’aller - « Faites comme si on était pas là, continuez ! »
A la place de la sculpture, on tombe nez à nez avec ça !
On ne peut pas dire que ça y ressemble ! On re-tournicote dans l’espace pour s’apercevoir, au bout du compte qu’on est dans une petite section complètement indépendante du reste, consacrée à une expo sur l’art asiatique, océanique, africain et des Amériques (c’est beau le métissage hein ?) C’est bin biau tout ça… mais de ruminants, pas la queue d’un !
Donc, on reprend au pas de course l’escalier dans l’autre sens pour, bêtement, se re-farcir l’aile Denon et
« C’est pas compliqué, vous filez vers le Levant (l’Est, où est l’Est ?) pour traverser l’Iran Antique (j’ai pas mon chador), et vous y êtes ! (heureusement qu’elle joint le geste à la parole, parce qu’on était encore en train de chercher les points cardinaux, alors que c’est la « Section Levant ») Ah – ajoute-t-elle en aparté (utile celle-là, remarquez) – dépêchez vous, parce qu’ils ne vont pas tarder à « fermer les sections » !
On la remercie et là, c’est pas au pas de courses mais comme si on avait le diable et son train aux trousses qu’on se carapate ! Et tout en filant, on se marrait, parce qu’on se passait un film, genre « Mission Impossible » où au fur et à mesure de notre progression, des énormes panneaux métalliques tombaient derrière nous (« criiiiiiii blaaaaam ! » costauds les panneaux, dans notre scénario) nous interdisant toute erreur de timing (vous vous imaginez pas, si on se plantait et qu’on se retrouve tronçonnés comme de la rosette en voulant repasser une autre salle)
Notre course a pris fin (heureusement pas trop longtemps après, parce que rire ou courir, il faut choisir) et enfin, est apparue la section tant cherchée : l’Hippopotamie supérieure !
Dragon s’est empressé de fixer pour « notre » postérité perso, un chapiteau gigantesque représentant un taureau couché (énormissime le bestiau et c’était que le chapiteau alors, imaginez avec la colonne !) et cela, tout en m’écrasant voluptueusement les ripatons, ce qui a bien fait rire les deux gardiens, avec qui j’suis allée causer un peu, le temps que mon Helmut Newton favori s’exprime photographiquement parlant. On dégoise un peu, je leur signale que c’est pas très charitable de se moquer de ma p’tite taille et que, normal, à côté du charolais sculpté, je fais pas le poids, mais quand même j’ai d’la goule. Ils rigolent bien mais me signalent que si on est venu pour les fameux taureaux ailés, faudrait se grouiller, on a que 10 minutes à peine ! Frérot nous hèle de l’autre côté de la salle, il a trouvé les bestiasses et j’entraîne presque dragon à l’horizontale par le bras pour m’engouffrer dans le lieu avant qu’on soit emmurés vivants jusqu’au lendemain. (enfin dans mon imagination évidemment)
Et bin, ça valait le détour et la course vagabonde comprise dans le prix du billet ! C’est gigantesquement imposant et on reste baba ! (voui, farpaitement ! Vous avez bien lu, baba, muet, pantois, le museau zippé !, pas longtemps remarquez… mais c’est l’intention qui compte) C’que ça ferait bien dans mon jardin deux normands emplumés de cette taille ! (sauf qu’il n’y aurait plus de jardin après autour)
On admire, durant les dernières minutes restantes avant de sortir du département (de la section, évidemment ! On était pas à l’Ouest au point de filer vers
On est reparti vers le « chez nous » de mon frangin, par le métro où là, on s’est aperçu qu’on avait des pieds ! J’ai même signalé que je devais avoir une descente d’organe intempestive, étant donné que le palpitant, je le sentais tic-taquer dans les ripatons (ça pulsait comme dans les dessins animés, quand on voit le personnage avec un pied ou un doigt qui bat en grossissant et dégonflant). Une fois arrivé au « chez nous » fraternel, on s’est posé comme des grosses larves et on a sagement attendu (malgré les gargouillis sporadiques de nos bidounets)…. Ça ! Un repas kasher qui nous a bien refilé la patate (surtout aux garçons, mais je soupçonne l’accompagnement œnologique du repas d’être pour une grande part, dans les délires qui ont suivi)
Voilà, c’est fini, mais pour le Louvre, ce n’est jamais vraiment la fin, et on compte y retourner prochainement, vous vous en doutez. Alors, si vous voyez une bande d’allumés, en train de zigzaguer à travers les salles du musée, un plan à la main, le nez en l’air, en tenue de survie et la langue bien pendue… cherchez pas… ça sera nous !
Bonne journée et à plus. Bises Mikeline
La dragonne
PS : les plans, je vous les mettrais demain, parce qu’il faut que je les bidouille pour surligner les trucs importants qu’on a repéré.