COSI FAN TUTTE
Bonjours à tous !
Alors là, on va reparler de notre grand copain, le p’tit génie du piano-forte les yeux bandés, le prince du parler scato et inversé, la « créature » comme l’appelait son rivale malheureux Salieri, j’ai nommé, ce cher petit Wolfi Amédée Mozart !
Aujourd’hui, c’est un truc moins… féerique auquel on va s’atteler, mais tout aussi « savoureux » quant au livret (enfin, pour ma part). L’opéra Cosi fan Tutte (« toutes les mêmes, sauf ma mère » pour résumer).
Fidèle à mon image de marque, c’est-à-dire, grosse feignasse de dragonne qui en fait le moins possible… (enfin, tout en « brassant » beaucoup d’air, faut dire)…Je vous laisserai vous dépatouiller avec l’historique de cette œuvre (quand, pourquoi, comment, par qui, etc…) ça vous fera quand même un peu bosser bandes de petites loches ! Pour ça, vous avez toujours ma revue de référence à droite (L’Avant-Scène Opéra, pour ceux qui auraient oublié leurs bésicles n’importe où et qui peuvent pas remettre la main dessus – pour moi, ce n’importe où, ce matin, c’était… dans la cuvette de linge à étendre… pour vous dire !)
Ce qui nous intéresse, vraiment, « intrinsèquement » pour bien causer, c’est l’histoire donc, je raconte et vous écoutez (les mains levées, ça sera à la fin du cours, comme d’habitude, et en bas de l’article – vous commencez à connaître la manœuvre de toute façon., ou alors c’que j’dis ou se soulager dans un Stradivarius, c’est la même chose !)
Voici donc
COSI FAN TUTTE ossia La Scuola degli Amanti
(« Elles font toutes ainsi, ou, l’école des Amants) – tout un programme s’pas ?
ACTE I
Le lieu : A Naples, « Chez Mimile », le bistrot du coin
Les personnages : Fernando (ou Ferrando) fiancé à Dorabella et Guglielmo maqué avec Fiordiligi, un troisième comparse Don Alfonso (avec un chouillas, plus d’expérience qu’eux à mon humble avis) Mine de rien si, je mets les prénoms en fransouze, ça perd méchamment de son charme… Fernand et Guillaume (c’ui là ça va) et Alfonse pour les mecs et « Belle Dorure » et « Fleur de Lys » pour les minettes ! (encore que Fleur de Lys ça aille un peu mieux mais c’est un peu cu-cu-esque le truc quand même !)
Au lever de rideau, les deux amoureux Fernando et Guglielmo essaient de persuader Don Alfonso de la « fiabilité fidélienne » (pourquoi pas… y a pire comme mots qu’existent non ?) de leurs copines respectives !
« Moi, j’te dis que ma Dorabella est née fidèle et ça rime avec belle ! – affirme Fernando
- Moi itou et même plus ! – surenchérit Guglielmo
- T’as vu mon crin ? J’ai assez de poils gris dans les narines, pour savoir que quand on cause « minettes » faut y aller sans trop regarder à l’usage !
- Quoi ? – répondent les deux autres en chœur – T’es en train de nous dire que nos dulcinées c’est des vulgaires « marie-couche-toi-là » ? Tu les a vues celles-là ? Le dernier qu’en a tâté est encore en train d’apprendre à remarcher à son plâtre !
- Moi les concours de bras de fer, c’est pas mon truc, j’préfère les concours de pintes de mousse sans faux col ! Mes braves gars ! Si c’est pas des extra-terrestres vos greluches, elles sont fabriquées sur le même modèles que les autres ! Vous êtes bien nigauds de croire le contraire ! La fidélité des meufs, c’est comme l’arrivée du dahu, il faut se lever tôt pour pouvoir en être témoin!
- Bin nous on te dit que nos copines c’est la vertu enjuponnée !
- Arrêtez de m’faire rigoler ! Si tout ce que vous avez comme preuve c’est des larmichouilles, des soupirs, des caresses de chat qui donnent des puces, des virages d’œil pour un oui ou un non… j’vous dis vous êtes bien atteints !... J’ai une idée, je parie tout c’que vous voulez qu’aujourd’hui, je vais vous mettre le nez dedans ! Enfin façon de parler ! J’vais simplement vous montrer que vos zibelines là, elles sont comme les autres !
- Pari tenu ! – lancent encore en chœur les deux benêts.
- Bon, d’accord, mais j’vous préviens, pas de triche ! Pas de langages des signes pour vous faire piger des filles, pas de clins d’œil non plus, rien !
- D’ac ! C’est gagné d’avance ! Avec le fric qu’on va facilement gagner on pourra se payer la boîte !"
Les trois compères sortent. Et la scène change pour nous montrer un jardinet près de la plage (oubliez, les monokinis, c’était pas trop l’époque des bains de mer)
J’en profite pour faire une pause, parce que, après l’article long comme un jour sans pain d’hier, je vais faire plus « mesuré » pour pas vous over-doser lyriquement parlant !
Bonne journée et à plus tard.
La dragonne