LES PECHEURS DE PERLES
Bonjour !
Enfin, j’ai retrouvé une figure « cérébrale » humaine, parce que hier, c’était plutôt gassouillage d’idées et neurones aux abonnés absents (pour vous dire, j’ai regardé la télévision !). C’est là, qu’on voit qu’on ne peut pas « être et avoir été » hé, hé ! Pas simplement en ce qui concerne le tonus musculaire et la capacité à « tenir jusqu’à l’aube » dans ce genre de sorties bringueuses, mais surtout point de vue des goûts ! (c’est là qu’on voit, qu’avec le temps, on n’accepte plus de se trémousser et de jouer les ventilateurs sur n’importe quoi ! On devient « sélectifs » et évoluer sur de la daube, de la boîte à rythme prédigérée, de la conserve musicale avec beaucoup d’additifs, j’assimile de moins en moins) Enfin, j’ai la chance d’avoir une nature qui profite même des trucs ratés (comme hier, ça vous l’aviez deviné) parce que si ça nous a pas plus, ça confirme tout de même un certain sens critique et une « identité » non ? Donc du positif dans du négatif (mine de rien, j’dois être une indécrottable optimiste moi !)… N’empêche que j’ai failli friser le DJcide !
En plus, ce matin, déconnexion sauvage et intempestive de mon routeur… on dirait qu’il a le hoquet le pauvre alors, j’ai mis du temps pour pouvoir basculer l’article, qui pour une fois pourtant, était écrit depuis la veille au soir)
Bon, ceci étant dit, on va pas y passer la Noël, donc j’préfère retourner à mes, sinon nobles occupations, du moins celles que je préfère : les narrations d’opéras. Un blogueur m’a demandé de raconter un autre opéra de Bizet. J’espère que vous n’avez pas déjà oublié qu’on en a traité un ? L’histoire de l’excitée du cigarillo ! La Carmencita en robe à pois… la joueuse d’éventail et de navaja, Carmen quoi !
Bizet avait un propension à « l’exotisme » (enfin tout ce qui dépassait les frontières française, faut dire) mais c’était dans l’air du temps aussi. C’est plus intéressant de raconter des trucs éloignés de l’époque (style toge et cothurnes) ou dans l’espace (Sari, pagne, Djellaba..) Tout était motif à faire rêver, et raconter l’histoire du voisin de palier… j’sais pas si ça aurait fait autant d’entrées (sauf qu’il y a eu bon nombres d’œuvres qui ont fait un « flop » retentissant à la première, donc cherchez l’erreur…)
Donc, cette fois-ci, c’est « Les Pêcheurs de Perles » qu’on va voire et c’est de l’exotisme plein pot (Ceylan) et pour agrémenter encore la sauce dans l’Antiquité (autant mettre toutes les chances de son côté, s’pas ?)
ACTE I
Le lieu : Une plage style carte postale (on a ôté les transats et les parasols pour les remplacer par des p’tites huttes en bambous et en nattes – d’ailleurs c’est réputé : les habitantes de Ceylan ont les cheveux courts à cause de ça (hé, hé !) - Palmiers, Cactus et au fond une rocaille dominant la mer sur laquelle on admire une pagode indoue en ruines – Là, plus exotique, tu meurs !
Les personnages : Un chœur (les autochtones du coin, passés au brou de noix pour paraître plus typés) des pêcheurs (au bord de la mer, ça paraît logique) Zurga : le chef de la tribu, Nadir : un ami perdu de vu, Leïla : nouvelle prêtresse du culte locale (et copine de cœur de Nadir, mais chut ! Faut pas l’dire c’est interdit ! Bin oui, elle est censée être pure et vierge… alors …) Nourabad : le grand prêtre et proprio des ruines indoues, quelques sorcières (en coulisse, elles doivent être tellement moches qu’ils ont pas voulu les faire entrer en scène)
Au début, on a une sorte d’introduction où les chœurs (civils mélangés et pêcheurs) décrivent l’endroit (comme si on était bête à manger du foin, et qu’on aurait crû que ça se passait au Groenland) et leurs us et coutumes : dressages de tentes, allumage d’un feu de camp, chansons en rapport (guitare et Hugues non compris) et grillage de marshmallows pour les uns et plongées dans la grande bleue à la recherche d’huîtres perlouzées pour les autres.
Entrée de Zurga avec une info :
« Les mecs, s’cusez de vous déranger, mais y a urgence ! Faut qu’on trouve un chef ! Pass’ke si ça continue comme ça, ça va virer au grand n’importe quoi !
- Y a pas d’lézard ! On en a causé au troquet et c’est toi qu’es l’moins mauvais !
Alors c’est dit ? Topez-là ! »
(vous m’direz que plus court comme élection de maire, je connais pas…et pis fallait fabriquer des urnes, décorer les caillasses de dessins rupestres et électoraux…faire du « social » en allant serrer quelques mimines : la plupart sont des pêcheurs, ça doit faire des poignées de main bien odorantes ça, tiens !)
« Mais ça s’rait pas mon pote Nadir qui pointerait son nez par hasard ? – lance Zurga, une main en visière.
- Dans l’mile Emile ! – répond le type en s’avançant – y avait promo sur les parcours « aventures » J’suis allé dépiauté du félin dans la jungle. Cette petite histoire m’aura tenu une année loin de mon patelin, mais, faute de mistigris énervés à zigouiller, j’reviens et parce que côté rechange… j’avais plus rien à me ficher sur le valseur !.
- Franchement ça m’fait bin plaisir de te voir et au fait … T’étais parti pour faire le point sur le fait que t’étais amoureux de la même nana que moi… où ça en est ?
- T’sais, quand on trucide du fauve, ça calme côté hormones… mais ça fait d’bons souvenirs pour quand on s’ra sur notre fauteuil ergonomique avec la tisane à la main.
- C’est sur ! On meublera bien les longues soirées d’hiver à dégoiser et à se rappeler la fois où on a été scotché tous les deux par cette nana à Candi – (non chantez pas le générique c’est pas la blondasse frisottée du mercredi après-midi et d’ailleurs c’est un bled)
- Sur ! Que même c’était à deux doigts que j’t’en coller une et à mon avis, sa jumelle te démangeait aussi la main s’pas ?
- On va pas s’facher pour une belette ! On a pris tous les deux du recul et c’est pas cette zibeline qui va nous gâcher notre belle amitié ! »
Zurga interrompt ces amicales effusions en faisant remarquer qu’y a une pirogue qui vient d’accoster :
« Bin c’est pas trop tôt ! On a faillit attendre !
- T’attends du monde ? Ici ? Dans c’trou ?
- Mais siiiii…. c’est la nana que les anciens vont chercher chaque année pour nous servir de porte bonheur sur le rocher aux ruines ; c’est bien payé, elle reste anonyme, et son seul boulot c’est de faire une ou deux prières pour éloigner les mauvais esprit que demande le peuple ?! »
Là, interruption de mon fait à la fin de la scène 5 parce que, avec ma manie de dégoiser avant et pendant… ça prend encore une sacré longueur, donc, la suite au prochain numéro (mais pas d’inquiétude, parce que là, elle est déjà écrite – enfin pour cet acte – mais c’est quand j’ai vu la longueur du pavé, que j’ai eu pitié de vos p’tits yeux fatigués)
Ruines du temple sur la falaise
A demain donc, et passez une bonne journée (je file mettre le reste au point)
La dragonne
PS: Pour la devinette sur Mona Lisa, ne vous inquiétez pas, j'en parlerai quand je vais remettre d'autres petites images de la diva!