Dragons? Vous avez dit Dragons?
Petit bout de moi
Alors vous avez apprécié mon faciès anguleux ? On peut dire que ça vous laisse baba hein ? Vous comprenez mieux ma passion draconienne maintenant.
Il faut dire que là où d’aucuns collectionnent bibelots, ennuis, timbres, infractions, étiquettes de camembert, gaffes, objets diverses et variés, j’assume pleinement ma « draconophilie » (d’abord je fais ce que je veux, non mais… !).
J’ai toujours adoré ce qu’en principe on déteste (et lycée de Versailles) dans le genre animal : les reptiles, les oiseaux de proie, les rongeurs (une réac. complète même pour ça !).
Je vais vous avouer un truc :
Enfant, je suis passée, par le créneau, presque obligé, du journal intime.
Par un laid jour de printemps, revenant de classe, qu’elle ne fut pas mon indignation de constater que ma chère génitrice avait fouillé dans mes trésors et lu mon manuscrit secret !
Le monde s’écroulait, la confiance naïve en l’autre a fait un « ch’boum ! » retentissant et s’est pulvérisée à mes pieds (la poussière de confiance c’est très volatile, y en avait partout).
Tout d’un coup, je me suis souvenue (oh illumination quasi divine !) que ma mère avait une phobie, celle des serpents. On peut dire que là aussi, ça a fait « ch’boum » mais « pling » aussi (le bruit de la petite loupiote qui s’allume au-dessus du crâne quand on a une idée « lumineuse »). Gnark ! Gnark ! (rire sardonique) : j’avais trouvé la parade à cette inadmissible intrusion !
J’ai écumé sentiers, vivariums, zoo confondus pour récupérer un maximum de dépouilles bien sèches et craquantes de reptiles, mues et pattes en tout genre, et les ai au fur et à mesure réparties dans mes tiroirs, placards, et sous le matelas même.
Résultat « époustiflant » et immédiat : j’ai failli être coupable de matricide par peur interposée. La coupable s’est retrouvée, sous le choc de cette vision d’horreur (pour elle), le valseur par terre et le sifflet coupé. C’en était fini des incursions, intrusions et espionnages journaliers, je vécu une paix royale jusqu’à l’envolée du nid : j’avais montré que mon antre était sacrée et maudite au même titre que l’Or des Filles du Rhin pour celui qui avait l’audace d’y pénétrer !
Depuis, j’ai toujours revendiqué mes goûts sans la moindre gêne, au même titre que ceux qui ont une passion plus… normale ? … en ce qui concerne leurs objets et animaux favoris.
Aparté et conclusion : Vous savez enfin que Walsong est une nana ! (j’en avais marre de toujours corriger et surveiller mes accords pour entretenir l’ambiguïté, ça coupait un peu la spontanéité de mes propos, et c’était pas bien franc, il faut le dire !)