CARMEN - Soirée Mousse chez Pastia

Publié le par Walsong

Bonjour à vous !
Tout le monde est présent ? Pas d’absentéisme pour cause de congés scolaires ? Où de énième longue maladie de la Mémé ? Mmmmm ? - Mine de rien qu’est-ce qu’elle a pu nous servir d’alibi notre aïeule préférée, en tout cas dans mon cas, alors que la « pauvre » pétait une forme olympique et pouvais se trimballer un sac de patate, d’un bon gabarit, de sa cave au deuxième étage de la maison, sans même que son rythme cardiaque change ! (« la Percheronne » qu’on l’appelait, mais gentiment, vous y trompez pas ! -

Bon alors on peut commencer ? Bien !

CARMEN - ACTE II

Le lieu : L’auberge de Lillas Pastia (le Queen du coin)
Les personnages : Carmen, Frasquita et Mercédès, deux copines à elle, Morales, l’aubergiste, Escamillo, un torero, son fan club au train, deux contrebandiers : Le Dancaïre et Le Remendado, José et enfin Zuniga son capitaine (on dirait une  auberge espagnole le coin, tellement ça défile !…. Autant pour moi ! C’EST une auberge espagnole !)

Donc au lever du rideau, Morales accueille les trois filles, arrivées un peu tôt - elles se sont bien fait une toile pour patienter, mais le film était nul et comme elles commentaient un peu trop fort ce nanar intégral, elles se sont fait proprement virer de la salle par les spectateurs bovins et radins qui voulaient continuer à suivre pass’k’ils avaient payé pour (ça me rappelle quelque chose… ou quelqu’un… sourire entendu et clin d’œil à l’appui).
Les filles commencent à se mettre en jambe et en voix (c’est que c’est sérieux la boîte ! Faut de l’entraînement – demandez à Travolta si j’ai pas raison). Carmen pousse la chanson à la mode : « Les tringles des sistres tintaient » (traduction : y a du courant d’air, fais gaffe aux rideaux ! – blague à part c’est véridique, lisez le livret si vous ne me croyez pas !). Elle enchaîne avec ses copines pour le refrain « Tra la la la » (t’tention c’est pas celui des doigts dans les oreilles du premier acte, faut pas confondre !). Elles sortent la grosse artillerie sévillane (les castagnettes) et là... ça s’emballe, ça s’emballe qu’on a peur qu’elles nous fassent une fracture du myocarde, un foulure de la rate ou un truc dans le genre – soyons logiques : vue l’âge « moyen » des divas et leur mensurations, elles jouent avec leur vie là, les Castafiores !

Elles sont interrompues dans leur diverses expressions chorégraphiques et cordevocaliennes par un chambard de tout les diables venant de l’extérieur :
« Yiiiiiiiiiiiii » - cris hystériques des groupies pré et post pubères – « Yeah Man » - ovations viriles et fair play des fans mâles – « Escamillo ze best » - acclamations mixtes ( the best et non pas the beast, parce que le pov’ taureau… ses os ne lui font plus mal après le traitement qu’il vient de subir des mains mêmes du célèbre torero !)


L’ovationné s’avance pour entonner d’une voix de baryton (j’adore cette tessiture, ainsi que les basses) : « A la tienne Etienne – enfin plutôt : « votre toast, je peux vous le rendre » chansonnette dont le refrain est repris par la foule : « Fais gaffe à tes miches, on t’zieute drôlement ! » - là aussi lire : « Toréador prend garde, et songe bien qu’en combattant, un œil noir te regarde » (j’ai voulu faire concis).
Quoique, soi-disant, subjugué par Carmen, il trouve quand même le temps de finir de pousser sa gouallante (un single comme ça, on peut pas permettre de le saboter tout de même !) avant de s’avancer, torse bombé, bidounette rentrée un max, si bien qu’il finit les quelques enjambées qui le séparent de la cigarière en apnée et le teint plus que fleuri. Il se la pète, mais la Carmencita est en pleine songerie Don Joséienne (faut dire que le pauvre gars s’est retrouvé au gnouf pour l’avoir libérée et elle attend sa libération imminente pour lui montrer sa…. Gratitude ?) Pas grave ! Le garçon boucher attendra son heure, pour l’instant son carnet d’adresse est encore bien rempli, il a de quoi venir, si je puis dire… Et certain de son fait, qu’il repart, entraînant sa cour et un Capitaine Zuniga pas catho (j’me demande ce qu’il fait à traînasser autour de Carmen, c’ui là… Faudrait pas qu’il nous fasse un syndrome de Frollo -   oui, vous savez le curé amoureux d’Esméralda, dans « Notre Dame de Paris » de Hugo, celui qui veut la haïr, pour la menace qu’elle fait planer sur sa « chasteté sacerdotale » et qui se baguenaude toujours dans son sillage, malgré tout ).

Toute cette ménagerie repartie, Morales éteint les néons du bar et met la pancarte « fermé » parce que la journée a été dure, et faudrait pas qu’un car de Japonais se pointe, il a plus de saké, il passe dans l’autre pièce pour compter la recette alors que les deux contrebandiers Le Dancaïre et Le Remendado font leur entrée :
« Les gazelles, dans le groupe, en 95b, on a trouvé que vous pour distraire les gardes-côtes
- Quand il s’agit t’entourlouper la maréchaussée, tu peux pas mieux tomber, coco – répondent-elles d’une même voix
- Faut faire vinaigre, ils tournent le coin ! Rappliquez tout de suite !
- Passez devant, j’aurai un peu d’retard, j’attend mon mec – lance Carmen
- T’as qu’à jouer du balconnet avec lui aussi, on a besoin de nouvelles recrues dans la bande !
- Y a plus bête comme idée ! J’vais la jouer serré et vous l’aurez votre apprenti contrebandier ! »

Sur ce quintette très peu morale, tout le monde quitte la pièce sauf Carmen qui s’exerce à des pauses langoureuses et suggestives en attendant Don José qui ne tarde guère d’ailleurs à faire son apparition.



La cigarière recommence son fameux numéro de danseuse du ventre (ça marche à tous les coups, pourquoi s’en priver ?), agrémenté du fameux « Je papillote des mirettes, c’est à causes des lentilles qui tiennent plus » variante de l’autre non moins fameux « regard de biche pas trop apeurée », suivi de l’illustrissime figure « j’sais pas pourquoi, mais j’arrive pas à tenir une bretelle du wonderbras sans qu’elle glisse » (classique indémodable !). Le jury lève ses carton : 6,3 -  8,1 - 7.2 et… 1,5 !!! (ça c’est la planche à pain d’Anglaise, jamais contente celle-là et surtout verte de jalousie !) Don José commence à flancher quand la trompette du rassemblement de son régiment se fait entendre à l’extérieur :
« Minute Papillon, faut que je rejoigne le camp, sinon j’en prend encore pour mon grade :
- Alors comme ça c’est miss Clairon qui l’emporte sur moi ? Comme femme de ta vie, soit dit en passant, j’ai pas fait long feu ! Et c’est les meufs qu’on traite de girouettes ?
- Te fiche pas de moi ! C’est pas la même chose…   Si j’en pinçais pas sévère pour toi, tu crois que j’aurai ton pissenlit coincé entre deux pages de mon Play Boy hors série préféré ? Tin… vise, si tu m’crois pas – dit il en ouvrant la revue édifiante à la page centrale où Miss Juillet se retrouve, chastement vêtue par ses soins, d’un string végétal des plus coquet.
- D’ac ! Mais ça prouve rien. Si t’étais vraiment mon mec, tu viendrais avec moi  jouer « Premier de cordée » (mine de rien, elle a de la lecture la gamine) en plus, avec un peu de bol, on pourra faire deux ou trois descentes en surf, un pote m’a filé ses forfaits et ils ont prévu d’la neige. »

Au moment où José est sur le point de lâcher le morceau, Frollo, alias Zuniga, fait son entrée en trombe pour trouver son caporal en compagnie de la nana qu’il pensait trouver un peu moins accompagnée (bin voyons !). Les nerfs (et la chaleur des nuits andalouses universellement reconnue) faisant leur œuvre, ça commence à sortir les canifs et à vouloir se rajouter quelques boutonnières pour faire plus tendance. Carmen siffle ses copains qui rappliquent pour maîtriser la soldatesque (ça aide quand on est au moins une vingtaine et qu’on tient un fusil du bon côté !) Le capitaine se retrouve dehors - des tromblons pointés sur son valseur, on peut dire que c’est un bon argument pour prendre le sirop de la rue – tout le reste de la troupe s’éparpille dans la nature, direction les remontées mécaniques et le rideau tombe pour l’entracte.

Il était temps ! J’commençais à sortir la spatule pour décoller mes doigts de l’Azerty. Je vais en profiter pour me dégourdir les phalanges et grignoter un petit truc (vite mon petit noir serré !).

La caféinomane dragonesque vous salue jusqu’à la prochaine fois soyez sages (on peut toujours rêver non ?)

Publié dans Bizet

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V
La video du toast a été retiré. Juste pour te prévenir. Tu peux enlever le com. Véro
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M
et vas-y qu'elle se trémousse! Cette Carmen quelle allumeuse.Il va falloir assurer après! Ben c'est son problème...si elle ne connait pas les mecs...Toute une éducation à refaire.B de M à S<br /> Carmen immobile je sais pas ce que ça aurait donné....<br /> Bises Moyra
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S
Alors s'il y avait du poisson, j'aurai pu venir sans problème!<br /> Bizzz Honorius!
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H
toujours aussi passionnant... et il y avait aussi du poisson
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A
Ptit coucou en passant!!<br /> Ca fait plaisir de voir que tu navigue sur mon blog est lis les anciens articles!!!<br /> Gros Bizous^^
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