LOHENGRIN - Acte II- (re-suite)

Publié le par Sieglind

Bonjour!

Allez, après un interlude qui a tout de même duré deux jours, il faut s'y remettre à notre chevalier "encygné"? Tiens à propos... pas logique Wagner! J'aurai appellé ça "Le Chevalier au cygne" étant donné que son nom, on ne le sait qu'à la fin... c'est tout de même ôter un peu de suce-pince non? Ou alors...  "Tant va la cruche à l'eau" (rapport à la potiche blondifiée), ou "la Charge de la Canarderie légère"... Par contre le Hollandais Volant du Vaisseau, il s'en taponnait le valseur... on peut l'appeller comme on veut, Edam ou Gouda et même le siffler, ça ne l'a pas taraudé cette question le Richie!
Allez zou, on y va!



LOHENGRIN - Acte II scène IV (et suite, si la place hé,hé)

Le lieu: toujours le tableau des deux autres scènes... le château avec l'église d'un côté (sa porte) et l'appartement des nanas de l'autre bord (on dit côté cour et côté jardin,je sais...mais ça me gonfle, en plus vous pouvez les chercher longtemps les pavés de la cour et les plans de tomates du potager dans les coulisses!)

Les personnages: Le choeur (peuples, soldats, nobles etc... la basse-cour habituelle quoi), EvB dans toute sa blondeur "inspirée" (hé, hé), Ortruduc... (s'cusez... ça m'a encore échappé), Frédo-la-dent-dure son mec, l'Oiseleur couronné (le roi quoi), Lohengrin, puisqu'il faut bien le nommer alors qu'on est censé l'appeller John Do

Donc, après les "pouet-pouet" claironnant des trompettes du régiment local et surtout l'annonce faite... pas à Marie mais à la foule par le hérault. Elsa se pointe (musique très sympa... écoutez, si vous en avez l'occasion) et tout le monde se découvre (décidemment c't'une manie!).

-d'ailleurs, aparté: (hé, hé, "ça y est elle remet ça!" J'vous vois comme si j'y étais... "Quelle manie de couper à la moindre occasion, pas de suivi cette nana pfff!")
Un truc qui me fait sourire et même carrément me bidonner c'est le coup de l'annonce par un messager ou hérault quelconque de ce que va faire l'emblasonné cité:
- "Môdame de Culserré va faire sa grosse commission oyé oyé! Chaud devant! y'avait des
flageolets au dîner!",
- "le baron "Héron-petit-patapon" file s'acheter des clopes, que madame la baronne ne compte pas sur
lui pour les vingt prochaines années, la ceinture de chasteté est sur la coiffeuse!",
- "le roi a cassé sa pipe, vive le
co..urageux qui prend la suite! Il est doublé kevlar son veston j'espère?".
Bonjour l'intimité! Ou alors ils sont tellement "flous" et translucides qu'on est obligé de commenter leurs gestes... à savoir. Fin de l'aparté!

Les nobles et bourges se la pètent apitoiement de bon ton, par rapport à ce qu'elle en a bavé (n'oubliez pas... le frangin passé à l'as, le procès tout ça... c'est pas pour la faire monter dans les aigus côté moral) Et la nana est en train d'entamer la montée des marches de l'église à la Joséphine Baker (les bananes en moins) lorsque l'empêcheuse de tourner rond, Ortrud, quitte d'un coup son attitude de lèche-botte professionnelle, redresse l'échine et balance à Elsa que c'est marre de jouer les vide-bassinets et qu'elle a le droit de recevoir en plus d'excuses extra-plates, un minimum d'hommages et de respects! (rusée la musaraigne... elle a vite pigé qu'il fallait un maximum de spectateurs à sa grande scène du deux!).Elsa la regarde débarquer de la lune:
"Attends... j'ai raté un épisode... t'étais pas au trente-sixième dessous pas plus tard que c'te nuit?
- Je me suis prise une gamelle côté ego, mais c'est une chiure de mouche par rapport aux faits d'armes de mon mec! Même l'avoinée qu'il s'est prise hier, ça ne peut ficher au panier la bonne réputation qu'il s'est faite sur plusieurs piges, il a ses afficionados... j'peux pas en dire autant du futur d'une "certaine" oie blonde...
- Tu veux qu'il montre sa carte? Bin, moi, ça me suffit ce que je sais sur lui, il a sauvé tout de même mes miches et c'est mon honneur que j'engage en l'épousant donc... ça devrait suffir!
- En bref... t'as la trouille d'apprendre que ton mec n'est pas blanc-bleu et ça te convient très bien ce flou plus qu'artistique. T'as les jetons de t'apercevoir que le héros a des pieds palmés (d'argile, je sais... mais vu le cygne, l'oie et tout et tout... restons couleur locale hein?)"

Tous les spectateurs (nous compris?) crient au scandale, à l'insulte, à la haineuse mégère et ne sont interrompus que par l'arrivée du roi et de Lohengrin (scène V):
"C'est pas fini ce bor...azar? - lance le monarque d'un trait (arc... trait... mouai.. vaseuse, je sais, mais vous n'êtes pas attentifs aussi pff!) , la brosse à dent à la main (enfin dans "ma" version évidemment) - C'est le jour du cochon qu'on égorge?! Mais ça va pas de chouiner comme ça de bon matin?!
- Et puis, j'voudrais pas dire... mais t'as de drôles de copines! - rétorque Lohengrin, le rasoir à la pogne et la goule passée à la chantilly (toujours ma version hé, hé)
- Mais c'est elle qui me colle c'te glue... pour me ruiner ma journée en plus! Pendant que t'es là, tu peux pas m'aider à m'en dépattouiller? D'après elle, il paraîtrait que j'ai tort de te faire confiance.
- Toi la fiéleuse, tu dégages de la périphérie - menace le héros en fusillant du regard Ortrud - et ma biche, viens dire à Lolo ce qui te turlupine" (de cheval... oups, pas politiquement correct ça... tant pis!Les chastes, vous avez rien lu hein?)

Nouveau coup de théâtre Ortrudo-frédériquien (ou frédérico-Ortrudien, comme vous le sentez), le Frédo en question ce pointe comme un éléphant dans une manufacture limougeote en gouallant comme un veau que le roi se fait entuber! On a beau faire pour le baillonner, il blatère toujours autant qu'un chameau en rut et on est bien forcé de l'écouter:
"J'fais appel, y'a vice de forme! On vous a eu avec un tour de passe-passe à la Majax! - il se tourne vers Lohengrin - T'es qu'un imposteur! Et dire qu'il n'y a pas un pékin qui se soit manifesté pour te demander ni qui tu étais, ni d'où tu venais, quand je me suis fait latté! Taille, poids, âge et tout d'suite! (là, excusez... il faut connaître la troupe de Gérome Deschamps, les Deschiens, c'est une "réminiscence" hé, hé)"

L'énervé se retourne vers les autres témoins de la scène :

"Mais vous avez quoi dans les mirettes pour trouver normal qu'un type se pointe de nulle part, sa barcasse tirée par un cygne et qu'il chausse tranquillement les charentaises du chef du patelin sans avoir rien à moufter! Avec un peu de bol... c'est un gardien de gorets que vous avez choisi... vu qu'on ne sait rien de son pédigré!
- Pff! Même pas la peine de répondre à un sournois! - répond (paradoxalement) Lohengrin, dédaigneux.
- D'accord... tu veux la jouer "grande muette"... mais tout de même pas devant le roi?!
- Bin si, justement! Il n'y a qu'une personne à qui je puisse répondre... ma copine!... (- flottement intellectuel de la copine qui commence à douter -) bin quoi... t'es muette?"

Ici évidemment, deux camps, les "pro-Lolo", qui se fichent éperdûment s'il sort de la cuisine de Jupiter ou non, et celui (enfin deux, mais c'est un mini-camp) des "anti-Lolo" (quoique... ça soit moyen-moyen l'expression, on dirait les partisans ou ennemis des roudoudous... m'enfin j'espère que vous n'avez pas l'esprit aussi mal tourné... que moi hé, hé)

Le roi, bien qu'ayant foi en lui, lui demande de répondre, pour arrêter toute cette prise de tête, mais Lohengrin insiste en disant que seul son honneur doit être pris en compte.
On a droit à une séance de "serrage de mains" dans la bonne
tradition des campagnes électorales et Frédo profite de ce que tout ce beau monde s'auto-congratule pour glisser à Elsa (façon Kaa):
"J'ai un tuyau imparrable! Tu t'arranges pour lui tirer les vers du nez ce soir, pendant que je suis planqué, ça lui bousille son charme, vu qu'il y aura témoin, et il t'es définitivement encordé, pour le pire et le... pire, crois-en mon expérience maritale!
- Peau d'balle!
- J'te laisse réfléchir...
- Mais je rêve!! Ils insistent! - balance Lohengrin venu aux nouvelles - les deux corbacs, vous vous barrez vite fait bien fait! Et si je vous revois à moins de dix bornes de ma copine... comptez vos abattis! Et toi ma puce... je vois bien que t'es pas dans ton assiette, si tu veux... t'as qu'à m'interroger, mais entre quat'zieux et pas devant tout ce peuple.
- M'en fiche du peuple, m'en fiche de ton blaze, m'en fiche de tout! Ce qui compte c'est que j'en pince pour toi!"

Alors là... est-elle sincère... on a des doutes sérieux à ce sujet, étant donné qu'elle balance ça, comme on se fiche la bouée de secours du Titanic autour du kiki, alors que pas deux minutes avant elle en arrivait à faire du tricotin avec ses doigts tellement elle se tordait les mimines d'angoisse.
Les divas se tordent toujours les pognes dans les phases
d'angoisse lyrico-dramatique, voir Lady Macbeth ("una macchia... etc"), mais ça, c'est en plus parce qu'elle "visionne" un raisiné révélateur de son crime. Petit conseil aux futures divas... l'acquisition du cinquième dan ceinture rose à pois verts du "souplessodigitalotsu", sinon vous imaginez la scène... une diva en train de goualler son fameux air, les doigts tout emmellés?

L'acte se termine sur un chant de gloire au héros et à sa copine. Les protagonistes montent (enfin!) ces satanées marches pendant qu'on aperçoit Ortrud "faire un geste de menace" (sic le bouquin d'Alain Paris) qu'Elsa reluque et qui lui fiche les boules à se serrer contre son mec.

- Dernière aparté, évidente, quand on lit les lignes précédentes: le geste de menace... version bras ou doigt d'honneur... je le sens bien aussi... pas vous?

Allez, je file faire un peu de ménage (changer la poussière de place quoi, pour lui faire prendre l'air) et vous souhaite une bonne journée. A plus.
la dragonne

PS: c'est long... je vous laisse du temps hein?

Publié dans Wagner

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
I
non mais t'as vu le retard !! il était temps que je revienne !! juste une tite remarque ... j'ai bien connu Joséphine , et les marches... elle les descendait !!bisou Dragonne !!!
Répondre
S
Je sais, mais selon les lois de la physique inversée.... tout ce qui descend peut aussi remonter hé, hé. Bises Isis
C
C'est délicieux les apartés .. mais ça aide pas à suivre !!!Donc ... il faut s'accrocher et c'est ce que je fais avec beaucoup de plaisir !!! Et tu ne vas pas me croire, je continue ... si si si !!
Répondre
S
Voilà! T'as tout pigé, les apartés, ça fiche un de ces bin's hein? hé, hé. Bises Christine
A
Salut à toi Sieglind !!!<br /> Bon moi aussi je reprends doucement du service après une interruption de progamme du à l'arrivée intempestive du frangibus !!!<br /> Encore un excellent passage tout en verve et en apparté, hé hé hé !!!<br /> Sinon j'ai reçu ta news qui m'a aussi bien fait marré et sans doute qur je je n'en ai pas pris assez du "Fepalcon" moi ce week-end, hi hi hi !!!<br /> Bises, Adûnä
Répondre
S
J'en envoie rarement mais là, il y avait urgence étant donné mes problèmes de connexion hé,hé. ça a l'air de tenir, touchons du bois! Bonne journée Adûnä
C
un petit bonsoir en passant : quelle inspiration ,je n'ai pas ce don pour l'écriture !<br /> Bye
Répondre
S
Mais tu as celui de la photo , c'en est un autre. Bises Chris
:
Un petit kikou du soir, merci de ton passage sur mon blog d'ou j'étais absente ce week end, mais me revoila, pour 7 jpurs après c'est les vacances, pour 2 semaines<br /> c'est un petit aperçu de mon article de demain <br /> bonne soirée, bonne semaine avec des gros bisous
Répondre
S
Jolie façade illuminée dis-donc! Bises Lili