LOHENGRIN - Acte III (début)

Publié le par Sieglind

Bonjour!

Allez, je sais que quelques uns s'étonnent encore de mon nouveau rythme (musique de fond: le Tango Corse par Fernandel pour ceux qui aiment les vieilleries) mais, vu le pavé servi la semaine dernière, vous aviez tout de même besoin de digérer non?
Quand ce sont mes bêtises habituelles, style gaffes et "plantades dragoniennes", ça peut encore passer un article par jour, mais pour l'opéra restons sérieux! (Et bien oui, j'ai des "nuances" dans mon appréciation personnelle de la loufoquerie)
Allez, on y retourne et c'est le "tournant du virage" comme je dirais



LOHENGRIN - ACTE III - (que trois scènes, dont une ultra courte, la première)

Le lieu: la chambre nuptiale du château. Décoration à votre goût personnel... je pencherais plutôt pour une version lohengrinienne d'une chambre nuptiale à las Vegas:
- nid en forme de cygne géant (façon manège pour mômes mais adulte) tout en en moumoute rose en pur chachlick mercerisé,
- loupiotes tamisées et boulle disco au plafond (ça, depuis le cadeau des Kikojos, je fais une fixette dessus hé, hé).
- P'tits coeurs (ou gros) partout et bien tape-à-l'oeil, que ça ne jure pas avec le reste.
- Musique (à part celle de Richie? Sinatra? Anka? Barry White? Manilow?... Vous avez le choix.
Tiens, j'ai un image ... l'hotel dans Mars Attak ça serait pas mal en fait.

Changement de tableau à la troisième scène: on se retrouve sur une prairie (ça pourrait être celle du début de l'opéra, ça ne détonnerait pas.. et ça ferait des économies de décors)

Les personnages: au début des nobles des deux sexes,  (enfin reconnus, parce que certaines chanteuses ont plutôt l'air de mecs déguisés des fois, je confirme!) le roi et les futurs; puis seulement nos deux héros: Lohengrin et Elsa. et à la fin,au changement de scène, toute la troupe du début de l'opéra (le roi, Frédo et Ortrud compris évidemment, sinon ça serait moins drôle!)

Donc, l'acte deux se terminait sur la colère avec trépignage de pieds que nous faisait Ortrud et sur les futurs époux, soit disant soudés "à-la-vie-à-la-mort".

Là, écoutez le début de l'acte... ça devrait vous dire quelque chose (et je cause pour tout le monde, même toi là-bas, près du radiateur!). Le "tube" le "Standard" que tout le monde a au moins écouté une fois, ne serait-ce que dans une série américaine ou un film sentimentalo-larmichant de même nationalité (ici, pas trop employée cette musique). Pour ceux qui n'ont pas de mange-disque ou l'opéra sous la main, tapez en recherche "Marche nuptiale" vous verrez bien si je n'avais pas raison... nan mais!

C'est donc sur cette fameuse marche que les futurs sont conduits vers la chambre (chacun par son groupe d'appartenance sexuelle, dans la bonne tradition pudibo judéo chrétino antédiluvienne).


 Evidemment, on a droit aux paroles de circonstance genre: "Par nous conduit, couple charmant.." (au cas où ils se perdraient dans les couloirs), "ombre discrète, écarte le jour..." (lumières plein-pot, faut assumer tout de même!), "Votre destin s'accomplit en ce jour" (allez au boulot!!). Et toute cette tirade redite deux fois (au cas où ils n'écoutaient pas). Fin de la scène et tout ce beau monde s'en va, un peu d'intimité que diable!
Je vous avais dit que ça n'allait pas nous tenir jusqu'aux tisons ça!

La scène deux commence et Lohengrin demande à sa musaigne:

"Alors... heureuse ? (il va vite en besogne, elle n'a pas encore commencé à cloper!)
- C'est le pied! (ici, je vous livre la "vraie" tirade parce qu'elle vaut son pesant de cacahuètes je trouve hé, hé: "Ah! Qu'as-tu dit? Ce mot peut-il suffire pour exprimer l'extase des élus! Lorsque mon coeur subit le doux empire des purs transports aux mortels inconnus" (en gros... elle décolle déjà pour planer alors qu'ils n'en sont même pas au préliminaires)
- Ma Zaza! (c'est Elsa, mais faut s'y faire, je "débaptise" souvent)
- Et bin voilà où ça coince... j'aime bien quand tu dis mon pseudo, mais j'ai pas la chance de pouvoir en faire de même (soupirs de bon aloi)
- Viens par ici prendre l'air, il fait une de ces chaleurs ici! Mate donc ce paysage (quel rapport avec la choucroute?) c'est-y pas beau ça madame? (ça sent son détournement de conversation non?) Et bin tu vois, je t'ai vu et j'ai flashé sans même savoir qui tu étais alors.. (d'accord... en bref.. pas besoin de savoir qui tu es pour que je t'aime, m'enfin, il était tout de même un peu au courant par le grand patron non? Le barbu ne l'a pas envoyé au pif sauver de la donzelle en danger! Façon "Shrek")
- Allez, fais pas ta tête de mule... je sens que t'es en danger et si je connaissais ton pédigré... à deux on pourrait mieux se préparer à la bagarre (où qu'elle a vu jouer ça... m'enfin... Ortrud est passée par là)"

On peut dire que ça refroidit un peu l'enamouré qui recule un peu et prend un air sévère en lui disant que "lui" a bien accepté de la croire sous la foi de son serment alors qu'elle pourrait au moins faire l'effort de lui rendre la pareille. Il recommence à re-causer fredaines et zamours et dit qu'il n'y a pas de crainte à avoir étant donné qu'il vient d'un "monde de splendeurs".

Et paf! Juste ce qu'il fallait à l'autre pour insister sur le fait que justement, ce monde splendide, il aurait peut-être envie d'y retourner un de ces quatre et que c'est comme tout... passé les premiers élans.... le moteur fatigue et elle jen rajoute une couche en jouant du kleenex (ça marche toujours la larmichette il paraît). Elle nous fait la scène de l'illuminée entendant le cygne revenir avec la barcasse pour agrémenter le tableau  (en se tordant les mimines évidemment, n'oubliez pas le "tordage de mimines" lyrique hein?)  Et pour achever la bête elle balance ses trois dernières banderilles: "nom, patelin, et pédigré et tout de suite!"

Là, ça équivaut aux trois coups (et pas quatre) du destin! Lohengrin se décompose (je le vois bien fondre style sorcière du Nord, mais pour le reste de l'opéra, ça ne serait pas pratique, ou alors... son armure exploser littéralement et s'effriter... visuel ça!) et lance:
"Tout-est-foutu-l'année-des-poires! (ne cherchez pas, c'est une expression familiale assez obscure, même pour nous hé, hé, mais en gros, ça veut dire que c'est la cata)"

A cet instant, on voit entrer Frédo-Friedrich avec quatre autres copains, pensant que Lohengrin n'est plus immunisé par son charme, (étant donné qu'Elsa a rompu sa promesse de ne rien demander) et bien décidés à faire la peau au héros.
Elsa a un bon réflexe et balance son opinel à Lohengrin qui épingle Frédo comme papillon en sous-verre à la tapisserie murale. Les autres se dégonflent tels des baudruches sans bouchon et s'applatissent obséquieusement à ses ripatons.

La blonde ébouriffée a un moment de faiblesse et Lohengrin, après l'avoir relevée et installée sur le bord du lit "frappe sur un timbre" (sic le livret hé, hé, j'imagine le type donner du poing sur une Marianne pré-encollée moi)
Après avoir conseillé aux sbires d'emporter l'épinglé devant le tribunal royal (pour le faire comparaitre, je ne sais pas si un cadavre va être très en verve question témoignage, m'enfin, ça le regarde) donc, après avoir fait ôter les poubelles, il confie son ex-copine aux nanas venues aux nouvelles et sort en disant qu'il est prêt à dire son nom mais devant le roi et que ça risque d'être festif!

Fin de la scène et à l'autre, la dernière, on se retrouve donc sur une prairie aux bords de l'Escaut. Mais on s'y retrouvera demain, c'est déjà écrit, mais ça serait trop... long hé, hé.

Bonne journée à tous et à demain pour la fin de Lohengrin (enfin, on va savoir que c'est cet "emplumé"! De plus, il y a plein de trucs qui m'ont interpellée à ce moment, on en causera peut-être...
La dragonne

Publié dans Wagner

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M
Wagnéruien incurable je trouve votre idée géniale.
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Merci beaucoup pour le compliment midu des anges... je suis touchée !
C
En fait ... ce n'est pas si difficile que ça !!! Il faut dire que tu y mets les formes et pas question de s'ennuyer !!En plus, j'ai eu un petit entr'acte ... j'avais gardé la newsletter qui expliquait tes problèmes ... avec ce gros mur porteur !!!Alors je ne m'arrête pas en si bon chemin ... j'y vais !!!
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S
Et oui, je vais dresser le plan d'une barraque sans murs porteurs gênant la productivité fiévreuse d'une dragonne hé, hé. Bises Christine
P
C'est chouette, on dirait "Bernard et Bianca", mais non c'est encore ton beau Richard , j'aime bien vraiment comment tu "l'assaisonne", bien que je ne coomprend pas tout;<br /> Gros bisous.
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S
J'avoue que je noie un peu mon monde avec mes détails hé, hé. Bises Plumette
C
Quand je vois Lohengrin ça me fait immédiatement penser à Ysengrin. Ce n'est pourtant pas pareil lol<br /> Gros bisous dragonnette
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S
La même époque, côté époque peut-être... hé, hé. Bises ma Cléo
M
Oui...lol Un gros rembourage pour amortir le choc, ou bien un homme, un prince charmant qui de préférence, aime plus que tout guerroyer et faire de la politique et qui est toujours là (au bon moment) pour attraper la dulcinée avant qu'elle ne s'effondre complètement sur le sol. (Elle pensait peut-être que c'était le meilleur moyen pour capter l'attention de leur guerrier de mari). Et puis, certaines d'entre elles aiment tomber dans les règles de l'art, très doucement comme une fleur, pour montrer à leur homme, qu'elles sont faibles et qu'elles peuvent être attraper au vol. Ou bien encore, il y a celle qui "fake" (faire semblant en bon québécois franco américanisé), qui fait très attention à ne pas se blesser le rembourage et puis aussitôt que l'homme se désintéresse de son manège, elle se relève comme par magie. Ça c'était la manière de La Joséphine de Bonaparte... Bon je te laisse, je suis forte sur le clavier aujourd'hui. :)Bises. Maja.
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S
Morte de rire! Parce que pour le "tombé" façon fleur... je les vois plutôt se vautrer moi hé, hé, avec le type qui crie "Olé" au moment de la rattraper !Bises Maja