La suite de Boccanegra?

Publié le par Sieglind

Bonjour !

Comme on prévu, hier, visites, enfin là où je pouvais, chez les blogueurs (j’insisterai pas sur ça, n’est-ce pas ?) et petits trucs  à droite et à gauche, intra et extra muros, (faut bien utiliser au maximum les directions à notre dispositions non ?)

Optimiste, je suis pas encore allée vérifier que ça fonctionnait mieux qu’hier le blog et si ça se trouve, vous aurez un article fantôme à votre newsletters, mais je vais pas continuer à me tournicoter les pouces en attendant que ça passe, alors allons-y, Alonso, pour la suite de Simon Boccanegra de Verdi (si besoin est, un p’tit tour en arrière pour se rappeler le prologue, ça  peut être utile après ces deux jours de folle agitation). Rappelez-vous surtout qu’on est vingt-cinq ans après cette intro, bien utile ma fois, pour expliquer la situation..

SIMON BOCCANEGRA – ACTE I –

Le lieu :

Monaco (bin oui, c’est peut-être une interprétation très « personnelle » de la mise en scène, mais quand vous lisez au synopsis : « jardins du palais Grimaldi, près de la mer » à quoi vous pensez vous ? Pas à la forêt équatoriale à mon avis). C’est l’aube (les phoques chantent),



Il n'y a pas que les coqs qu'on droit de chanter à l'aube non?

 bout de moquette verte pour figurer le gazon anglais, des fleurs en plastoc (de celles qui parlent et dansent quand on tape dans les mains – j’adore ce truc vu dans une carterie quelconque – en guise de parterres, des nains de jardins et quelques Bambis pour faire plus gai.

Puis pour le finale Chambre du Conseil du doge (une salle de réunion avec table en formica, chaises pliantes et retro-projecteur – je mise-en-scénise comme je veux, d’abord)

Les personnages :  

- Amelia la fille de Simon (la kidnappée du début, élevée par le comte Grimaldi), 
- Gabriel (pas l’ange, le copain de la fille),
- Fiesco, grand-papounet et tuteur (sous le nom d’Andrea) d’Amelia, une fois que la gamine se soit retrouvée seule, le comte Grimaldi s’étant vu invité à prendre le large, très, mais alors très loin de son palais, pour mauvais choix politique.
- Simon Boccanegra ‘(le doge, plus nouveau, étant donné que ça fait belle lurette qu’on a assisté à son élection)
- Paolo, le fameux chef politique de plébéiens (complotant au début, du prologue pour faire élire Boccanegra) et son fameux bras droit (ou éminence grise, ou âme damnée Pietro,
- Membres plébéiens et patriciens pour le finale de l’acte (pour un de ces fameux chœurs verdien comme on les aime)

Au début de l’acte donc, Amelia, gambade (sur l’air des Schtroumpfs) 



en admirant le paysage (un rien l’amuse la ch’tiote). Au loin, on entend son copain (discret tiens) que pousse sa note, histoire de prévenir de son arrivée, incessamment sous peu, comme on dit.

Dès qu’il pointe son museau, elle lui saute sur le râble pour lui confier qu’elle sent pas trop la suite de l’histoire, quant à son sort et à celui de son faux tuteur Andréa (vrai grand père Fiesco) Faut dire qu’il est malin le vioque de comploter comme il fait pour ficher à bas le doge en place (Boccanegra donc) – je sais, j’en rajoute côté explication, mais c’est toujours si « mic-maqueux » leurs distributions de rôles, qu’une vache n’y reconnaîtrait pas son veau.

L’amoureux compatit, mais aimerait bien qu’on parle d’autre chose… d’amour par exemple, et elle ne se fait pas prier longtemps. Et vas-y que ça gazouille, que ça soupire, que ça se prenne les mimines - truc qui m’étonne toujours dans l’opéra, c’est la capacité qu’ont les chanteurs de se hurler des « je t’aime, je t’adore » à trois centimètres à peine de l’oreille, sans devenir sourds au bout de quelques représentations – (si ça se trouve… ils sont sourds, c’est pour ça qu’ils s’égosillent : « Tu me plais ! » « COMMENT ? » « J’TE KIFF GRAVE ! » « A BON ? MOI, PAREIL ! » etc…)


Le gazouillis (CUI-CUI !) amoureux tourne court, à l’arrivée de Pietro (le bras droit intéressé de Paolo) qui signale que le doge en a marre de rater une vache dans un couloir (on peut être doge et nul à la chasse, non ?) et qu’on ouvrira des boîtes ce soir, mais qu’avant, il voudrait bien lui causer d’un truc, avant qu’il bouffe la commission (comme on dit là aussi). Amélia renifle que ça sent pas la rose pour elle, ça rognote plutôt le mariage forcé avec un certain rascal de Paolo, qu’elle peut pas piffer en peinture.

Gabriel, son copain,  préfère prendre ses précautions et coure demander à son tuteur Andrea-Fiesco son accord pour griller Paolo au poteau. Le vieux est pas contre, mais… voilà, il y a une c.. grenouille dans le potage : la fille est adoptée - le comble c’est que le grand-pôpa conspirateur et déguisé, ne sait rien de sa pupille et surtout pas qu’elle est la fille de son rival Boccanegra, c’est ça le mystère dans les opéras… nous, spectateurs, on sait tout depuis le début, on aurait du mal à pas être au courant, vu le volume sonore de leurs « confidences », mais eux, les intéressés, sont toujours en retard d’un métro (ou alors, ça confirme… ils sont sourdingues !) – En tout cas, de son côté, il n’y voit pas d’objection (étant donné que c’est un sympathisant du mouvement)

Boccanegra fait son entrée et accueille Amelia. Il était juste passé pour lui dire que son père adoptif pouvait revenir à la maison, il a tamponné personnellement l’imprimé de levée de bannissement.

« Alors, heureuse ?
- C’est pas mal, mais, j’ai d’autres chats à fouetter, un Paolo, qui me coure au train par exemple et qu’est aussi collant que de la super-glue, et le fait que mon vrai pôpa, j’aimerai quand même savoir qui c’est… depuis le temps. Tout ce que j’ai c’est le petit merdaillon avec la photo mathon de ma môman dedans (le coup du médaillon ! Mais bien sur ! Celui-là, il n’est pas nouveau et fait toujours recette)
- Cornegidouille de patafiole ! Mais c’est Maria, ma copine ! T’es donc ma « rejetone » ? (Ouaaaah, l’intensité dramatique est à son comble !) »

Là, sans rire, ce passage n’est pas piqué des hannetons ! Super le duo papounet-fistonne ! Avec le Figlia (fille en Italien) lancé par Boccanegra (fa aigu, pour les puristes) Joli moment !



Paolo, arrive en roulant sa caisse, pour se faire claquer le baigneur par le doge qui lui annonce que c’est baste et qu’il a intérêt à prospecter ailleurs pour trouver chaussure à son pied. C’est le Iago du coin, l’Iznogoud du bled, le bon traître quoi, et pour pas déroger à ses fonctions d’antipathique de service, il décide, avec  son compère Pietro de raptoriser Amelia, ça leur apprendra à tous !

Je coupe là, et la suite de l’acte demain, parce que c’est le finale dans la salle du Conseil et qu’il est assez costaud. La  scène date entièrement de la révision de l’œuvre par le librettiste Boïto, le livret était à l’origine de Piave, quand même cinquante pages de la partition vocale, presque la moitié de l’acte !)

Je vous quitte et vous dis donc à demain et passez une bonne journée

La dragonne

Publié dans Verdi

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C
Enfin, trois jours après le crash, j'arrive à poser un com chez toi... pour te dire que j'ai eu le temps de lire trois fois ton opéra de A à Z...Faut être solide pour suivre tes neurones...<br /> Bises<br /> Non, ça fait du sport cérébral au contraire! Hé, hé!<br /> Bises clicclac
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D
Tu prends ton temps à ce que je vois! ;-)<br /> Bon la suite sans doute dans l'après-midi. Moi qui pensait pouvoir un peu en profiter et ben non, plein de trucs à régler d'un coup. ;-)<br /> A toute à l'heure.<br /> Bon ap'<br /> Gros bisous Dragonne<br /> A toute ma puce et prend un rythme de croisière, sinon, tu vas arriver crevée!<br /> Bises petite plume
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M
Et ben cette Stéphanie-Amélie grimaldi (que d'i) déchaine les passions. Bisous viteuf, je vais lire la suite...zzzou!<br /> Cherchez le jupon... c'est l'adage moteur des intrigues lyriques ça!<br /> Bises Moyra
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@
Je suis effaré de faire autant de fautes dans une ligne et demie !!!<br /> ça m'arrive tout le temps! C'est parce qu'on a la sale manie de ne pas se relire! On est humains... donc l'erreur..;etc, etc.<br /> Bises
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J'adore autant ta façon de tourner et d'expliquer les choses. Des opéra transcrits dans le monde actuel avec ses parlés d'jeu.<br /> Je me régalerai toujours de ton humour Dragonne.<br /> Bisous<br /> @lain<br /> Merci et j'espère continuer à ce rythme encore un bon bout de temps! lol<br /> Bises @lain
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