Vingt-mille lieues sous le Rhin

Publié le par Walsong

Bonsoir!

Comme promis, suite du feuilleton wagnérien:
Je suis boulimique d''accents wagnériens, mais il y a une limite aux capacités humaines, aussi, je m'injecte cette panacée à dose homéopathique, un seul opéra par écoute et même parfois, un seul acte. Je vous prescris donc la même posologie et ne vous raconterai que la première scène de l'Or du Rhin.

Voici donc, ladies and gentlemens, la très édifiante histoire d'un monde pas très peuplé, mais bigrement survolté.


Plantons d'abords le décors et les protagonistes
  • une germanie floue et même vague (normal, c'est les rives du Rhin).
  • quatre personnages (tous non-humains): trois filles, esprits protecteurs des eaux, et un nain
Tout débute, au bord et au fond du Rhin, par les ébats nautiques de trois jeunes donzelles complètement allumées et aguichant outrageusement un pauvre nain, Alberich, qui voudrait bien en faire son quatre heure. Devant l'effronterie éhontée des ces Ondines, Albérich jette son dévolu sur l'objet qui a attiré son regard et qui lui ne lui glisse pas d'entre les doigts, l'or du fond du fleuve, qui scintille et calme illico ses pulsions amoureuses (mieux vaut tenir que "quérir"). Pour punir ces dignes filles d'Eve, il leur pique leur joujou brillant, après avoir surpris celles-ci parlant du pouvoir de ce métal une fois forgé en anneau (tiens:! Coucou: Soron!) et renonce, selon la prophétie, à l'amour et au repos de l'âme (re-coucou Golum, Bilbo et consorts)..

Fin de la première scène (sur le papier, ça à l'air court, mais il faut compter sans la verve créatrice d'un Richard, qui enveloppe une histoire plutôt bête de dépit amoureux dans les plis mouvants de ses fameux "motifs" évocateurs. (et puis, sous l'eau, ça ralenti les mouvements!).

J'aimerai savoir si quelqu'un voit un sens quelconque au fait que, souvent dans Wagner, les protagonistes doivent renoncer à pas mal de choses et surtout au sexe? (voire Parsifal, entre autre). Serait-ce le passage obligé vers une renaissance, ou une sublimation de l'être? Je m'interpelle car, je ne maîtrise pas assez l'art wagnérien des allusions et aspirations philosophiques pour avoir une réponse convenable. ZU HILFE !(comme dirait Pamino).

Suite prochainement, si mes astreintes diverses m'en laissent le temps.

Bonsoir et à bientôt


Publié dans Wagner

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Q
Juste une réponse à ta réponse.<br /> <br /> Tu sais, ce n'est pas pour avoir ta visite en retour que je suis passée. Juste envie d'en savoir un peu plus dans un domaine que je ne connais pas.<br /> <br /> Ne te mets pas à compter. Cela m'ennuierait.<br /> <br /> Passe une belle journée.
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<br /> Je ne compte nullement, je pense la même chose que toi, rassure-toi... Si je passe, c'est que j'en ai envie... on ne me force jamais à faire quoi que ce soit... j'suis<br /> aussi rebelle que mes tifs hé, hé. Bonne journée également Quichottine<br /> <br /> <br />
Q
Je ne sais pas, je découvre, alors, j'écoute... et je vais relire le Seigneur des Anneaux et aussi peut-être écouter, par plaisir un peu de la musique...<br /> <br /> Passe une douce soirée... enfin tout dépend de ce que tu écouteras.
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<br /> Tiens, ça me  tente bien de relire Tolkien aussi... mais ça attendra la fin de la pile  énorme qui m'attends (pfff, je  suis une feignante patentée en<br /> ce moment question lecture)<br /> Bonne journée Quichottine, je passe chez toi, dès que je peux<br /> <br /> <br />
B
Ah cette premiere scene de l'or du rhin avec les filles qui nagent ...dire qu'a l'origine les trois chanteuses étaient suspendues par des cordes ..quand j'ai vu cet opera elles étaient tout simplement dans un trou ... ..mais quelle musique le debut l'intro et les trois voix ...j'en fremis encore ..Bisous
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S
J'ai vu cette version aussi, avec un éclairage au laser, pas mal du tout! Surtout la mélodie des filles qui ondule comme la flotte, richissime ça comme image!Bises Baggins
K
j'adore Klaus Kinski, un fou dangereux mais tellement séduisant ;)
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S
Comme tout ce qui est séduisant... voir du côté de la "beauté du diable" hé, hé!Bises Kfigaro.
K
Merci beaucoup la dragonne pour ton ajout dans ton blogroll ;) et surtout pour la description "Le rêve aux oreilles" ,c'est tout à fait moi ça !! :)<br /> <br /> pour en revenir à Wagner, je suis un dingue du début de l'opéra avec ses contrebasses très graves et sombres et cette lumière qui apparaît progressivement... tu dois connaître le film de Herzog, 'Nosferatu fantôme de la nuit' ? on entend cette musique dedans et c'est formidable ! :) (mais ça doit te foutre les boules, tous ça, non ? :))
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S
Pourquoi les boules? J'adore aussi! Sinon crois-tu que j'oserai même en parler de Wagner et de ses basses "Erdiennes" (d'Erda, la déesse terre-mère)De rien pour le lien, il me semblait simplement évident à faire.Bonne soirée Kfigaro (et Kinski dedans est grandiose )