Les joies de la campagne

Publié le par Walsong

Bien dormi ? Mmmmoui ?

Donc, pas d’excuse pour ne pas lire la suite alors. On reprend la suite au lever de rideau de :

LA TRAVIATA
ACTE II

Le lieu : un petit nid d’amour à la campagne près de Paris, puis au changement de scène, la salle de réception chez Flora, une copine de Violetta.
Les personnages : Violetta et Alfredo les heureux propriétaires des lieux, Annina, la domestique de Violetta, le père d’Alfredo : Germont senior, Flora, Gaston, Douphol, un vieux beau cousu d’or, et pas mal de monde pour que ça rende bien à la scène finale.

Au lever de rideau on découvre un Alfredo tout guilleret parce que sa copine vient d’apporter ses balluchons et qu’elle emménage loin de la capitale avec lui :
« Chouette ! On va parler veau, vache, cochon… jouer la petite maison dans la prairie et c’qu’on va être heureux ! Ce rêve bleuuuuuuu !
- Euh, M’sieur – l’interrompt dans ses sauts de cabri Annina –  pour les courses… faudrait peut-être se bouger, parce que Mam’ Violetta, elle a tout vendu pour payer la bicoque et y reste pas lourd pour finir la fin du mois, surtout qu’on est le cinq !
- M…ince alors ! Fallait me le dire plus tôt ! J’vais au distributeur le plus proche (Paris, tout de même !) et je suis de retour en deux temps, trois mouvements ! Bouge-pas fillette ! »

Le voilà déjà parti sur son solex pour retirer du liquide alors que Violetta entre dans la salle à manger tout en relevant sa messagerie. Tiens ! Sa copine Flora organise un méga-fête ce soir avec du beau monde et surtout des vieux messieurs en mal d’affection (mais pas de compte en banque).
« Elle est marrante elle ! Je lui ai pourtant dit que je faisais mon retour à la terre avec Al et qu’il fallait plus compter sur moi. Elle a pas dû imprimer quand je lui ai dit ! Faut dire que la fiesta était un peu arrosée et à mon avis elle était plus étanche à ce moment là !
- Mam’ Violetta – intervient Annina. Y a un vieux croûton à la porte qui veut vous causer
- Comment, par télépathie ? – ben fais-le entrer, parce qu’à travers les murs, ça va être difficile la conversation sinon !

L’inconnu entre, tellement digne qu’on dirait qu’il a été amidonné en même temps que sa chemise :
« Bonjour ! Je me présente : Germont – non pas comme le fromage – j’ai l’habitude qu’on me la fasse celle-là, alors je prends les devants – je suis le géniteur de votre petit copain.
- Oui, qu’est-ce qu’il est beau mon Alfredo ! Il doit tenir de madame votre épouse, je suppose… - Votre truc ensemble, je crois que ça va pas être possible. Il va falloir que vous cassiez et tout de suite encore !
- Je voudrais bien voir ça ! En quel honneur ?
- Parce que ça fait tâche dans notre monde. A son boulot, on commence à le regarder de travers et puis sa frangine, vous y avez pensé ?
- Quoi sa frangine ? C’est pas avec elle que j’emménage tout de même !
- Avoir un frère qui fricote avec une…je n’sais quoi… vous croyez que ça va l’aider pour se caser ? Surtout qu’elle a vraiment pas besoin de ça en plus, la pauvre !"

Alors là, aparté pas utile, nécessaire : On est en plein snobisme bourgeois. Victorien même ! Parce qu’un membre d’une famille aisée, ou pas d’ailleurs,  a décidé de vivre sa vie, les autres dérouillent! Et c’est les filles les plus atteintes – je vais pas dire évidemment, mais je le pense très, très fort ! Frérot fait la noce et c’est la frangine qui trinque ! C’est un monde tout de même ! Demain, pour manifester ma désapprobation, j’immole de l’emmenthal - même si l’autre vieux chnoque affirme que son pseudo c’est pas celui d’un frometon - ça me défoulera quand  même ! Fin de l’aparté.

Violetta en reste comme deux ronds de flan ! Mais la solidarité féminine, toujours présente - n’est-ce pas chères sœurs ? – la pousse à accepter. Pfff !! Bon d’accord ! Je ne dis rien… mais ça me démange, vous pouvez pas savoir !

L’antiquité s’en va retrouver bobonne et fifille en train de « canevasser » joyeusement « foyer, doux foyer » sur tous les coussins de la baraque. Au fait, ça lui écorcherait le bec de dire merci ? La pauvre Violetta est au trente-sixième dessous et c’est la vue un peu brouillée qu’elle commence un mot d’excuse pour Alfredo : « la petite Violetta ne pourra pas assister au cours d’éducation maritale pour cause de fiesta chez la copine avec un mec un peu plus riche que lui, Douphol »(on dirait un nom de sirop ou de pastille pour la gorge, trouvez pas ?) C’est clair net et précis. Après ce mot pas doux du tout, elle empoigne le téléphone :
«  Flo ? C’est Vivi à l’appareil, prévois un couvert de plus, je rapplique ! »

Entrée d’Alfredo, légèrement essoufflé, pouf ! pouf ! la mob. est tombée en rade juste avant la côte qu’il a dû monter à pinces en traînant c’te tas de ferraille. On cache le mot vite, vite et on fait risette !
« Chouchou ! Y a mon paternel qui va se pointer pour essayer de ficher tout par terre. On va pas s’ennuyer !
- ça se fera sans moi, parce que j’ai des courses à faire à la superette avant que ça ferme! Adieu ! »
Elle se carapate avant que son copain réalise que, d’accord la supérette n’est pas la porte à côté, mais quand même, adieu, c’est un peu excessif pour deux paquets de nouilles et une plaque de beurre ! Elle a eu le temps de passer son mot à un coursier qui entre à son tour pour délivrer le message. La, boum ! c’est toute la baraque qui tombe sur le coin de la cafetière du pauvre Alfredo! Son père entre, le faux-c…jeton, joue les étonnés et console son fiston qui traite de tous les noms d’oiseaux son ex-copine. Il se reprend et relève tout de même les messages sur le répondeur pour tomber sur celui de Flora. Il sait où Violetta est partie et là, faites-lui confiance ça va barder !

Je m’arrête là pour ménager le suspense. Alfredo arrivera-t-il à temps ?... Quelle robe aura choisi Violetta pour la fête ?... Est-ce qu’il va y avoir baston ?... Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire à déjeuner?... (pardon rien à voir ! Je pense tout haut !)

Bonne continuation et à demain

Publié dans Verdi

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K
Salut Walsong ! Comme d'habitude je n'ai pas le courage de tout lire :( J'espère que tu ne m'en veux pas...<br /> Tout ce que je peux dire c'est que je ne quitterai jamais ma campagne !<br /> Je te souhaite un bon week-end avec ton cher et tendre et Jojo se joint à moi pour te faire un gros bisou ;)
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L
je me dépêche de laisser ces quelques mots, je cours lire la suite plus haut!
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W
La juveniste tu tiens une sacré forme on dirait, tu va voir que tu vas écrire comme moi bientôt (j'imagine la lecture enfantine hé, hé, hé!)
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L
Je le savais (voir mon com sur l'acte 1)! Voilà une conspiration florale et allergène. Elle s'appelle Violetta, son trogon de Fredo mange les fleurs du tapis et la soeur de l'autre s'appelle Flora. Bien des éléments pathogènes dans cette histoire qui finira mal, à n'en pas douter! Préparez les mouchoirs! Je sens qu'elle va verdir, la Donna. Elle ne sera plus mobile. C'est ça la force du destin! B de la Ju
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W
Ben oui j'ai dérapé, j'ai donné ma vraie initiale, la fatigue sans doute... S'cuse de t'avoir perturbée Moyra et à demain
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