Réconciliation un peu tardive!

Publié le par Walsong

Bonjour à vous !

Alors vous vous souvenez hier, nous avons abordé le début de l’acte II de la Traviata que j’ai interrompu, pour ménager le suspense comme je l’annonçais. Et surtout parce que cela faisait un article relativement conséquent. Avec la Tétralogie, je crois que vous avez eu votre dose, alors j’essaie de faire plus court, pour ne pas trop surcharger un article, mais c’est dur – je suis une grande bavarde – Ah ! Vous aviez remarqué ?

ACTE II – suite –

En résumé, Alfredo ayant piqué sa crise au départ de Violetta a décidé de la rejoindre chez sa meilleure copine Flora qui a organisé une fête (encore ! on a l’impression que le tout Paris de l’époque ne pensait qu’à ça !). Il sait qu’elle s’y trouve et entre, comme un chien dans un jeu de quille, au milieu de la soirée costumée (thème : l’Espagne ; les gitanes et matadors foisonnent dans tous les coins). En plus, l’air vous est –encore – familier et c’est - encore - une pub célèbre (tellement célèbre que je ne me rappelle plus laquelle d’ailleurs, mais c’est un détail).
Alfredo, le regard meurtrier, entame une partie de « Monopoly » pour se calmer les nerfs, quand Violetta et son nouveau galant Douphol le Sirupeux font leur entrée :
« Tiens ! - lance l’amoureux déçu,  assez fort, pour être entendu de l’autre côté de la rue – c’est quoi l’indice de la marée pour aujourd’hui ? Parce que les thons commencent à arriver avec leurs poissons -  pilotes ! Rue de la Paix ! C’est chez moi… un hôtel et trois bicoques… aboule le pognon ! J’ai d’la chance ce soir normal ! » (eh oui ! Lui aussi, il connaît l’adage). Les autres, complètement plumés, préfèrent aller s’en jeter un derrière la cravate dans la salle à manger et le laissent mariner dans son vinaigre.
Entrée de Violetta :
« He le flambeur, Douphol a entendu ce que tu dégoisait, et il rapplique par là pour te faire la tête au carré. T’as qu’à prendre la sortie de secours, parce que je te préviens, il vise toujours les yeux et tu risques de finir en nocturne !
- Ah ça lui a pas plu ? Et bien c’est pas fini ! – Il siffle tout le monde – Emmenez-vous par ici, j’ai une info de première main à vous donner ! Si vous aimez le poisson c’est votre problème, moi l’odeur m’incommode, en plus la clim est en panne, alors je m’tire ailleurs (sénégalais ! Hé, hé !... Bon,  ça fait rire que moi) tiens Machine – il lui balance les billets de Monopoly -  va t’acheter un jerrican de parfum parce que là, vraiment tu refoules comme c’est pas permis ! Ah, au fait, t’as qu’à garder la monnaie pour les frais d’entretien du mobil home où on créchait avant que tu te barres ! »
Le père d’Alfredo est là, mais ce gros lâche ne prend même pas la défense de la pauv’fille, qui ne sait plus où se mettre et préfère s’évanouir.

Fin de l’acte II

L’acte III étant relativement court mais très beau pour ses airs (sniff ! mouchoirs s’iou plaît !), j’ai décidé de le présenter dans la foulée.

ACTE III

Le lieu : la chambre de Violetta
Les personnages : Violetta, Annina, le docteur, Alfredo et Germont.

Au lever de rideau, on distingue Violetta, couchée avec un mauvais rhume (mortel, même le rhume !) Elle avait prévu de faire du roller avec des copains, mais là, je crois que c’est râpé, parce qu’elle n’arrive même pas à sortir du lit.

Le médecin joue son faux jeton en lui racontant les dernières blagues qui courent sur le web  et en lui tapant dans le dos à chaque fou rire (malin sur quelqu’un qu’est en train de partir du caisson !)
Il sort et croise Annina en lui conseillant d’aller s’inscrire à l’ANPE, parce que sa patronne risque d'aller dire bonjour à Pluton dans pas longtemps.
L’intéressée est en train de relire le télégramme de Germont Senior : « Fiston au courant  – stop – va venir vous voir – stop – TVB (« tutto va bene » ou « tout va bien » ; vous avez vu ? ça marche pour les deux langues !)
Bien joué, mais un peu tard, à moins de se mettre en apnée, il a intérêt à faire fissa l’Alfredo, parce qu’elle va pas pouvoir tenir des heures comme ça ! En plus elle se paye un mal de crâne pas permis à cause des zozos dans la rue qui fêtent le Veau Gras (chez nous c’est Carnaval) ; Elle hésite entre leur balancer un seau d’eau ou les payer pour qu’ils la ferment. La deuxième solution est la meilleure parce que, se trimballer un seau d’eau froide, avec ce qu’elle tient c’est pas trop sérieux. ! Elle file la monnaie à sa bonne qui descend l’escalier sur la rampe pour aller plus vite, et… entre en collision avec Alfredo qui arrivait juste au même moment. Remontée un peu plus lente (ecchymoses et contusions diverses, ça freine un peu l’enthousiasme) et retrouvailles des deux amoureux dans une folle étreinte : « pas trop fort les côtes s’te plaît ! Pour chanter ça va me gêner sinon ! » Violetta  est prise d’une poussée fébrile qui anesthésie complètement la douleur et la raison par la même occasion, parce qu’elle se croit guérie, et elle commence déjà à faire des plans sur la comète, parler épargne, pavillon de banlieue, macramé…et l’autre imbécile heureux qui en rajoute une couche  (un peu niais quand même Alfredo, ou alors très myope !)


Soudain, il réalise qu’il a l’image mais plus le son. Violetta vient de dire adieu au siècle pudibond (et victorien ! j’insiste !) Le docteur et le Germont entrent, quinze ans après la bataille évidemment, et le paternel se la pète un peu moins. Il faut dire que, si on y pense, dans son cas, il est coupable d’homicide involontaire ou incitation au suicide pulmonaire… et là, il a pas intérêt à trop la ramener !

Fin de cet opéra, que j’ai eu presque honte d’avoir tripatouillé (surtout la fin), mais c’était le jeu, et je ne pouvais pas me défiler.

Par contre, si vous ne connaissez pas l’opéra romantique, essayez celui-ci ; c’est du petit lait ! Les airs sont plus que connus et la fin est superbe ! Comme on dit : un classique du genre.

Rangez pas les mouchoirs, ils peuvent encore servir pour celui qui suit (enfin ça dépend des sensibilités)

Jeu : Si je vous dis. Un lieu souterrain et mal fréquenté, un musicien, un pari à tenir….vous me répondez…..

Cherchez et réponse comme d’habitude dans les commentaires.

A bientôt

Publié dans Verdi

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K
Ca me donne envie de ré-écouter la Traviata. Merci!
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M
Il ne faudrait pas toujours jeter la pierre aux beau-père...Le Fredo , il a des étreintes mortelles. BdeMàKouS
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W
Merci à tous.<br /> Pour La Lu, je te réponds dès que j'ai fouillé un peu dans mon capharnaum. J'ai ça en pagaille mais où? Patiente, patiente
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I
manue a tout dit...<br /> a demain
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M
Délirant ta façon de raconter.... En plus j'adore l'opera italien... Bises...a demain
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